Ce coup, classique du curling, consiste à tirer une pierre adverse et se cacher derrière une autre.
Par exemple, vous disposez d'une garde C (jaune) et l'adversaire a placé une pierre A (rouge) dans la maison. L'opération consiste à venir, avec une vitesse correspondant au "dolly" ou un peu plus, avec votre pierre B (jaune) percuter la pierre A (rouge) sur le coté de cette pierre, sur l'épaule.
Le fait de taper sur l'épaule entraîne l'éjection de la pierre
A (rouge) sur le coté, et surtout le déplacement de votre pierre B
(jaune) de l'autre coté. Avec un peu de chance et de balayage, vous
atteindrez la position D, bien cachée derrière votre garde C.
La principale difficulté est de "dominer" le point d'impact sur la
pierre A (rouge). Bien sûr, c'est un balayage efficace et opportun qui
va jouer sur le résultat final.
Inutile de préciser qu'il faut une certaine pratique du curling pour
obtenir un résultat parfait.
C'est le moment de parler de la notion d'énergie en rotation
de la pierre.
Une pierre lancée qui curle possède une énergie globale (vous savez
E=MC2...) que l'on peut répartir en une énergie "longitudinale"
et une énergie "en rotation". Si on comprend aisément le
résultat obtenu par le choc avec une autre pierre et dû à l'énergie
"longitudinale", c'est plus difficile avec l'énergie "en rotation". En
fait, lors d'un choc, cette énergie ne disparait pas, elle se transforme
en énergie "transversale".
Reprenons notre exemple avec deux cas de figure différents.
Selon le sens du curl, la position D n'est pas la même. On pourrait
croire que cet effet est négligeable.
Mais regardez-donc des matches à haut niveau. Vous verrez souvent des
déceptions dues à la néglicence de cet effet.