-- Un scrapper de marque "Ice King" coûte environ 10 000 €
-- Un nipper coûte environ 1200 €,
-- Une pierre d'occasion coûte 300 €, une pierre neuve 500 €
-- Un set de pebbling coûte 300 € avec ses 3 embouts
-- Un Egalizer coûte 1500 €.
Pour faire un tournoi sur une patinoire, il faut sortir les grands moyens.
La seule solution valable est d'inonder la patinoire plusieurs
fois de suite pour tenter d'avoir une surface horizontale.
Entre chaque "noyage", un technicien passe et repasse le scrapper.
Autant dire que cette opération est fastidieuse et grande consommatrice d'eau.
En France, pas de halle de curling comme en Suisse ou au
Canada.
La pratique hebdomadaire du curling se fait sur une patinoire, toujours
le soir, souvent après une cession de patinage ou de hockey.
Autant le dire tout de suite, cela devient du "C.T.T.", du "curling
tout terrain".
Il est normal de trouver des dénivellés de 60 mm entre les qutre coins
d'une patinoire !
Aprés chaque séance de patinage ou de hockey, un technicien "refait
la glace" à l'aide d'une surfaceuse ou "Zamboni".
Une opération de surfaçage classique consiste à réaliser deux
opérations simultanées:
Le technicien peut aussi ne faire qu'un noyage ou qu'un raclage à
sec.
Il peut aussi faire un surfaçage complet et le suivre d'un raclage à
sec léger pour supprimer les bosses. C'est souvent la solution
utilisée pour préparer la piste de curling d'entrainemnet
hebdomadaire.
Comme vous le savez, lorsque l'eau gèle, elle se dilate. Et ce
phénomène n'est pas négligeable puisque l'augmentation de volume
atteint presque 10 %.
Pour le personnel chargé de l'entretien d'une patinoire cela est un
vrai casse-tête.
Prenez un couvercle, retournez-le et versez de l'eau jusqu'à une
hauteur de 3 mm.
Placez-le au congélateur au contact direct de la partie réfrigèrante.
Deux heures plus tard, sortez-le et mesurez les hauteurs au milieu et
sur les bords du couvercle.
Vous obtenez une différence sensible: la glace formée est bombée avec
le centre plus haut que le pourtour.
Ce phénomène se reproduit à chaque passage de la surfaceuse. Certes,
il est trés minime par rapport à la surface totale, mais il existe et
ses additions successives finissent par donner une patinoire "bombée",
et ce, dans les deux sens.
Vous avez certainement constaté déja ce phénomène: si vous jouez au
curling sur une piste centrale, les pierres ne s'arrêtent plus une
fois dépassée la hog-line. Et si vous jouez sur piste latérale, les
pierres partent vers l'extérieur.
Et le problème est que un raclage à sec ne supprime pas le bombé du
noyage précèdent.
Pour la pratique du curling en patinoire, il n'existe pas de solution à ce problème.
Prenons une belle entaille de 2 cm de profondeur laissée par un
hockeyeur "viril" (fig 1).
Etalons une couche d'eau comme le fait la surfaceuse (fig 2).
Une fois gelée (fig 3), cette eau va nous faire une belle bosse
juste au dessus de l'entaille précèdente !
Pour le curling, la surfaceuse peut venir racler à sec, avec sa
lame coupante pour égaliser les bosses.
Là, on pourrait croire que la glace est parfaite. Pas encore, car la
surfaceuse pèse plus de trois tonnes et laisse des traces.
Les curleurs français sont habitués à cette situation et finissent
par savoir en jouer.