J'avais créé le site FranceCURLING.fr pour les J.O. de 2018,
pour faire connaître le curling au grand public et faire la promo du
curling en France.
Bien sûr, à l'époque, ce site n'a eu pratiquement aucun visiteur !
Mais progressivement, le site s'est fait connaître, le nombre des
lecteurs a progressé. Et il est devenu le seul magazine en langue
française sur le curling.
Aprés ce cycle de quatre années, il est bon de tirer quelques
conclusions:
Le curling est-il enfin reconnu en France ? FranceTV a diffusé quelques matches des J.O. correctement et
sans discrimination. Finies les réflexions ringardes sur le balayage
et le manque "d'effort physique". Certains présentateurs se sont
même "forcés" à dire et à répéter qu'ils aimaient le curling. Claude Eymar a même appris les bases, et avec Pauline
Jeanneret, les commentaires étaient clairs et concis.
Néanmoins, le curling est resté quand même le reportage "bouche
trou".
Il n'a que rarement fait partie des résumés du jour.
Mais, il y a du mieux. Encore quelques JO et le curling sera reconnu
en France !
Le site FranceCURLING.fr a vu durant les trois premières
semaines de février 5150 visiteurs différents et consultant
8900 pages. Mieux, 2010 visiteurs ont consulté les
pages "clubs" pour se renseigner sur les inscriptions.
On ne pourra plus dire que le curling n'intéresse personne !
Comme beaucoup, je ne suis pas fan du "double mixte". Cette
version ressemble trop à un concours de dolly suivi d'une loterie
dès le premier tir.Néanmoins, il faut bien reconnaître que c'est une
excellente forme de promotion du curling de compétition.
Et ce n'est pas les italiens qui me contradiront. Avec leur
brillante médaille d'or, ils ont montré que le double mixte
permettait la propulsion rapide de jeunes joueurs doués.
Lors des Championnats d'Europe de 2022, j'avais remarqué Stefania
Constantini, jeune joueuse inconnue du circuit international.
Elle avait visiblement du talent et ce self-control qu'ont les
grands joueurs.
Mais constituer une équipe de quatre excellents joueurs pour
atteindre le niveau international n'est pas chose facile et demande
beaucoup d'efforts et aussi d'investissements financiers.
Visiblement son équipe parviendra en quelques années à grimper plus
haut, voire atteindre les sommets. Mais cela prendra beaucoup de
temps.
Et là réside l'astuce de Curling Italia pour aller plus
vite. Associer Stefania à un joueur de haut niveau et expérimenté
comme Amos Mosaner et participer au double mixte des JO. Ces
deux là iront certainement loin.
On peut noter que la France avait participé, sans gros succès, en
double mixte aux Championnats du Monde en 2019 avec Marion
Humbert et David Baumgartner. Mais la diférence est
là: l'Italie a créé quelques halles de curling pour les
entraînements, pas la France.
Reste que les matches de curling ne sont pas faciles à suivre à la
télélévision, en particulier pour un non initié. Pour s'intéresser à
un match de curling, il faut se poser des questions de skip: quelle
stratègie adopter, où mettre le balai, quelle vitesse de pierre . .
.
Mais ce qui intéresse un non initié, ce sont les coups de maître,
les triples take-outs et les draws entre deux portes. Le reste, il
s'en fiche. Même moi, il m'arrive de m'ennuyer lors d'un match,
comme par exemple, la finale hommes des JO. Trop de blanks, et les
uns derrière les autres.
Ici, on rejoint les remarques faites par la WCF: comment intéresser
davantage le téléspectateur.
Je répète ce que j'ai déja proposé (à mon amie Kate, entre autre):
le format 3/6/12. Trois joueurs, six ends et douze pierres.
Cela donne des matches plus rapides, de moins d'une heure, plus
intenses, sans enlèvements répétés de gardes, plus faciles à suivre
en télévision par des non initiés.
Pourquoi aucune équipe française aux JO ?
Tout simplement parce qu'il n'y a pas de volonté "politique" de
développer le curling en France. Mais, c'est vrai, nous on est
"champion du monde" et on va faire les JO de 2024 ! Alors le
curling. . .
Après l'élection de Nathalie Péchalat en juin 2020, j'avais
écrit une "lettre ouverte à Nathalie" pour analyser le
triste état du curling français et tenter d'apprter des solutions.
Force est de constater qu'elle est toujours d'actualité. Pour la lire ou la relire